Un quart de la population déclare avoir ressenti une détérioration de son bien-être en l’espace d’un anCe baromètre montre dans un premier temps que
17 % des Français interrogés se sentent mal en ce moment et 18 % des agents publics. Ces résultats grand public comptent 21 % de femmes.
Autre constat :
un répondant sur quatre se dit
peu confiant quant à l’évolution de son bien-être mental. On note également une nette détérioration ressentie chez 27 % des agents publics et plus généralement chez 23 % des Français, alors que plus de 50 %, tous répondants confondus, déclarent ressentir une stabilité et 18 % en moyenne, une amélioration.
Au regard des résultats, il semble que les Français entre 35 et 49 ans sont les plus nombreux à ressentir une chute de moral (31 %), alors que l’amélioration est ressentie par 38 % des 18-24 ans, chutant progressivement pour n’atteindre que 7 % chez les 65 ans et plus.
Troubles mentaux : des idées reçues
Les situations pouvant être liées à des troubles de la santé mentale sont restituées dans des proportions importantes :
- 47% des Français déclarent avoir des troubles du sommeil (52 % des agents publics) et 38 % des troubles anxieux (36 % des agents publics),
- 25 % ont déjà connu une dépression ou un burn-out (29 % des agents publics) et 13 % des idées suicidaires (14 % des agents publics).
90 % des répondants sont d’accord aujourd’hui pour dire que la santé mentale est aussi importante que la santé physique. D’ailleurs, les Français considèrent que le bien-être mental est le 4e élément qui contribue le plus à la bonne santé générale, derrière l’alimentation, le sommeil et l’activité physique. Pourtant, des idées reçues et un tabou sur la santé mentale demeurent : un quart des répondants pense que les thérapies (psychothérapies, hypnoses…) sont uniquement réservées aux personnes qui ont des troubles importants de santé mentale et seuls 22 % des répondants considèrent qu’il est facile de parler de ses troubles de santé mentale en société.
Un accompagnement et un renforcement de la prévention nécessaires
La prévention est encore timidement installée en matière de santé mentale et peu de Français considèrent la fatigue, le stress et les troubles alimentaires comme des signaux d’alerte. 2 personnes sur 10 déclarent ne pas accorder suffisamment d’attention à leur santé mentale dont 28 % de femmes. Les prises en charge proposées sont encore trop peu connues du grand public : seuls 4 Français sur 10 se sentent informés sur les prises en charge en matière de santé mentale en France et un quart connaît à la fois les prises en charge proposées par l’Assurance Maladie, les mutuelles et la médecine du travail. Des attentes s’expriment donc pour une meilleure prise en charge de la santé mentale, particulièrement chez les agents publics. Mais preuve que la prévention et l’accompagnement sont encore trop peu installés dans le paysage, les Français et agents publics ne sont respectivement que 30 et 26 % à attendre des services de prévention et de dépistage réguliers pour diagnostiquer des troubles mentaux éventuels.
Afin de nourrir la réflexion, la Mgéfi prépare un colloque sur le sujet le 13 janvier prochain au Sénat, proposera des pistes de travail et identifiera des plans d’actions des acteurs de la santé publique.
*Enquête réalisée en ligne du 19 au 30 avril 2024, auprès d’un échantillon de 1 434 personnes représentatives de la population française, dont 568 agents publics.La Mgéfi en chiffres
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200 collaborateurs
Taux de satisfaction adhérents : 90%
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